Peinture à l'huile de Jacques Majos

Mon parcours artistique:

Né en 1945, à Toulouse, je pratique la peinture à l'huile depuis l'adolescence et c’est à l’âge de14 ans que j’ai fait, dans l’enceinte de mon école, ma première exposition. A cette époque je travaillais au pinceau d’une manière assez académique mais, déjà, je réalisais mes tableaux à partir de mes propres photos. Cependant la vie m’entraîna vers d’autres chemins sans toutefois éteindre la passion qui m’amena quelque fois à sortir mes pinceaux pour faire naître sur la toile un portrait ou un paysage. C’est en revanche en 1994 que tout change car sous les conseils de Françoise Marié, professeur de peinture à l’huile à l’université Inter-Ages de Grenoble, j’abandonne définitivement les pinceaux pour apprendre à travailler l’huile au couteau. J’ai travaillé durant 14 ans sous sa direction au sein de l’atelier de peinture du Club Arts et Loisirs de Le Versoud (Isère) où j’ai acquis toutes les bases techniques qui me permettent aujourd’hui de m’exprimer librement. D’expression figurative je travaille « alla prima » pour privilégier le geste et traduire par des alternances de couches de peinture épaisses ou très fines les ambiances de matière, d’ombre et de lumière qui composent tous mes paysages. Que ce soit en épaisseur pour la puissance ou en couche très mince pour le détail, le couteau donne aux couleurs une force lumineuse qui caractérise l’essentiel de mon travail. Depuis 2008 je suis installé dans la région toulousaine, à Sainte Foy de Peyrolières, où j’anime un atelier de peinture à l’huile au couteau.

Ma démarche :

Tel un coup de foudre j’ai adopté le couteau à peindre en 1994. Des lors, depuis plus de 25 ans, j’explore toutes les facettes de cette technique mise en avant par Gustave Courbet. A notre époque le couteau est le plus souvent utilisé pour amener de la matière sur la toile, peinture déposée en aplat en couche épaisse qui donne au tableau beaucoup de force au détriment bien sûr de la finesse et du détail. D’aucuns pensent généralement que la finesse est impossible à traduire avec un couteau et je n’ai eu de cesse tout au cours de mon travail que de chercher à l’atteindre pour mieux exprimer la sensibilité de la nature ou les détails des objets. Ainsi j’ai progressivement évolué vers des techniques personnelles qui reposent notamment sur l’application de couches de peinture fines à extrêmement fines permettant un contrôle rigoureux de la couleur et des éclairages, point essentiel pour exprimer la subtilité des ambiances lumineuses. Ces couches minces, déposées successivement, dans le frais, se superposent à la manière d’un glacis et trouvent leur plus belle application dans la représentation de l’eau. Point clé de mes toiles, l’eau est source de lumière et d’équilibre à la fois. Je ne renie pas cependant les épaisseurs de peinture ou les projections que j’utilise volontiers pour mieux exprimer dans les espaces tourmentés la matière du sujet.

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